La Présidente de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA) a été cette semaine contrainte à la démission pour avoir dépensé plus de 40 000 euros en frais de taxi au cours des dix derniers mois, alors qu'elle disposait pour ses fonctions d'une voiture avec chauffeur.
Ces faits avaient été révélés aux administrateurs de l'INA, par un rapport anonyme extrêmement détaillé posté par un "corbeau" selon l'expression utilisée par le Figaro dans son édition du 29 avril 2015 : une "possibilité d'abus de biens sociaux" y était évoquée.
Dans cette affaire, certains réfutent l'expression de "corbeau" lui préférant celle plus noble de "lanceur d'alerte".
Selon le Conseil de l'Europe, un lanceur d'alerte est "toute personne qui révèle des informations concernant des menaces, ou un préjudice, pour l'intérêt général dans le contexte de sa relation de travail qu'elle soit dans le secteur public ou privé".
Toutefois la législation française ne comporte pas de définition globale du "lanceur d'alerte" mais seulement des dispositions éparses et limitées.
Ne serait-il pas temps de prévoir une loi applicable à tous les secteurs d'activité afin de fixer des procédures de transmission des informations et de protéger l'anonymat du lanceur d'alerte ; c'est ce que réclame déjà un collectif d'organisations et parmi elles "la plateforme internationale des lanceurs d'alerte" (pila).
DML
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